mardi 3 novembre 2009

FIMA

Jeudi, 29 Octobre 2009 10:57
Fima 2009L’édition 2009 du FIMA s’est ouverte hier soir à Gorou Kirèye (pillule). Mardi dernier, le ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur, de la Sécurité Publique et de la Décentralisation, M. Albadé Abouba, assurant l'intérim du Premier ministre, a procédé, au Palais des Congrès de Niamey, à la coupure du ruban inaugural du 1er salon international de la haute couture et du prêt-à-porter africain. Cette cérémonie, inscrite en marge du FIMA, s'est déroulée en présence de membres du gouvernement, des représentants des institutions et organisations internationales, du représentant du ministre malien de la culture, du PDG de Airness, parrain du FIMA et de plusieurs invités. Dans son allocution, le ministre de l'Intérieur, de la Sécurité Publique et de la Décentralisation, M. Albadé Abouba, a indiqué qu'à travers ce salon, le FIMA entend donner une nouvelle impulsion à la promotion de l'art et de la culture africaine, ambition, s'il en est, qui répond parfaitement aux défis actuels de la productivité artistique africaine. “Le gouvernement de la République du Niger consent dans ses engagements pour la création des conditions idoines d'un développement structurant des arts et de la culture ne peut donc que se réjouir et encourager de telles initiatives. C'est pourquoi, tous les moyens disponibles sont mis à contribution chaque fois que de besoin, pour valoriser les activités artisanales, artistiques et culturelles à grands enjeux économiques particulièrement lorsqu'elles sont exercées par les jeunes et les femmes ", a indiqué M. Albadé Abouba. Ces activités, a-t-il ajouté, qui occupent en termes d'emploi un nombre considérable de citoyens africains demeurent un gisement de richesses et d'opportunités économiques dont peu de secteurs productifs peuvent se prévaloir.
Selon lui, l'art et la culture demeurent aujourd'hui plus que jamais, des vecteurs d'images, particulièrement important pour l'Afrique qui en a si besoin en ces temps de mondialisation où la tendance à l'uniformisation lamine de plus en plus les génies et les spécificités populaires. " C'est vous dire donc qu'au Niger, nous sommes conscients des enjeux en cours et il me plait de vous affirmer ici à Niamey que nous savons que la principale richesse dont chaque peuple peut se prévaloir réside bien dans l'épanouissement de ses valeurs culturelles et de sa civilisation. Le présent salon vient sans nul doute poser les jalons d'un plus grand rayonnement de la production artistique africaine. C'est dans tous les cas, l'espoir que nourrit SEM. Mamadou Tandja, Président de la République du Niger, Chef de l'Etat, qui a la conviction qu'avec les efforts des uns et des autres, l'Afrique réussira à relever les défis qui s'imposent à tous ", a indiqué M. Albadé Abouba.
Pour le ministre d'Etat, la forte présence des médias nationaux et internationaux est le gage d'un retentissement positif de notre message à travers le monde. ''Message de paix, de tolérance, d'unité et de lutte pour une place honorable du Niger en particulier et de l'Afrique en général sur l'échiquier international. Ce serait là, une reconnaissance largement méritée de nos talents artistiques, mais aussi de la valeur économique réelle de nos produits'' a-t-il dit. Quant au ministre de la culture, des Arts et Loisirs, chargé de la Promotion de l'Entreprenariat Artistique, M. Oumarou Hadary, il a affirmé que la culture, longtemps léguée au second plan des priorités nationales, fait aujourd'hui l'objet de convoitises à l'heure de la mondialisation et de l'emprise sans précédent des technologies de l'information et de la communication.
''Elle est de plus en plus inscrite de manière incontournable sur l'agenda politique international. En effet, de nos jours, le monde est en train de passer d'une économie exclusivement fondée sur les matières premières et l'énergie vers une économie du savoir où la culture devient le pilier du développement'', a-t-il indiqué. Pour le PDG de Airness, parrain de cette édition, M. Malamine Koné, en Afrique, la passion qu'Alphadi transmet mérite d'être encouragée. Selon lui, la mode et la création sont des solutions pour l'Afrique. ''Parce que nous ne sommes pas pauvres. Le FIMA prouve qu'au Niger, il n'y a pas que le sous-sol. Au Niger, il y a d'autres richesses telles que la culture", a indiqué M. Malamine Koné. Dans le même ordre d'idées, M. Alphadi a indiqué que la culture est un domaine très large. Pour le créateur, la culture dispose d'une industrie, d'une économie, mais aussi des valeurs qui peuvent aider le Niger et l'Afrique pour son développement et se battre contre la pauvreté.
''On a voulu aujourd'hui fêter le côté économique de ce festival avec les jeunes de ce pays. Abordant la question de l'implication des autorités de la 6ème République dans la réussite de l'organisation du FIMA, M. Alphadi a indiqué qu' " avec les autorités de la 6ème République, on ne peut que continuer à vivre ". Donnez une chance à la paix, donnez une chance à la jeunesse, donnez une chance à la création, amenez le Niger dans la cour des grands'', a-t-il ajouté. Puis s'en est suivie une visite guidée des différents stands dans lesquels s'inscrit une gamme variée de diversités culturelles.

lundi 2 novembre 2009

NOIYADE A LA PILULE


L’information nous vient de 50 Km de Niamey précisément de la localité de Say où le corps d’une fille, d’environ seize ans, a été retrouvé sur la rive du fleuve Niger. Selon notre source, le cadavre ainsi découvert, le lundi 05 octobre dernier vers 18heures, venait de la « Pilule ». La « Pilule », c’est cette plage artificielle au bord du fleuve sur la route de Say. Situé à quelques 10 km de Niamey, ce lieu est réputé pour sa fréquentation hallucinante en temps de chaleur. Les jeunes, hommes et femmes, et même les moins jeunes, pour fuir la chaleur et l’ennui, se retrouvent en grand nombre, de jour comme de nuit, sur cette « plage » qui leur sert de lieu de détente mais aussi de débauche dans certains cas. Chaque année, plusieurs drames sont enregistrés dans le cadre de ces « évasions » à la pilule, soit dans des accidents de voiture ou des cas de noyade comme celui-ci. Difficile qu’il en soit autrement d’ailleurs lorsque l’alcool et d’autres substances d’enivrement sont les principales consommations de ce lieu que les Oulémas qualifient de « satanique ». C’est donc au cours d’une virée de ce type que la petite demoi- selle dont le corps a été découvert s’est noyée. A en croire notre source, la petite était habillée est maillot de bain et avait des tresses genre « rasta ». Selon un témoin oculaire qui a identifié le corps, la jeune demoiselle habitait un quartier de Niamey et elle n’avait pas plus de 16 ans en âge. Vous pouvez donc imaginer le choc de ceux qui ont découvert le corps de cette jeune fille qui devait être pleine de vie, d’ambition et de rêves pour les longues années sensées lui rester à vivre. Hélas !

En voilà donc une fuite de chaleur qui amène sous terre, une quête de plaisir éphémère qui conduit à l’arrêt de tous les plaisirs y compris celui de vivre, tout simplement. On peut aussi imaginer le désarroi de sa famille qui se retrouve subitement contrainte de parler d’elle au passé parce qu’elle a quitté ce monde à tout jamais. Cette famille qui devait aussi avoir, à juste titre, beaucoup de projets pour cette enfant qu’elle a nourrie, vêtue et entretenue pendant 16 bonnes années. Mais voilà que la « pilule » en a décidé autrement et brise les attentes légitimes de cette famille ainsi que l’espoir et le droit de vivre de cette jeune fille.

Il est bien vrai que la mort est une épée de Damoclès suspendue à la tête de tout être vivant mais souvent on a l’impression que certaines morts sont prématurées, surtout lorsqu’elles frappent dans les rangs de notre avenir, c’est-à-dire, de notre jeunesse. C’est surtout ce qui doit nous faire prendre conscience des dangers qui entourent la « pilule » et faire en sorte de remplir le devoir, notre devoir, de protéger notre jeunesse de ce « crime en série ». Outre le fait que nous n’avons pas de mer pour prétendre à une plage, la « pilule » n’a rien à faire dans ce Niger désertique et à plus de 90% de confession musulmane. Du reste, la « pilule » n’a rien de vraiment compatible aux bonnes moeurs nigériennes qui condamnent les tenues indécentes et l’impudeur sous toutes ses formes (principales caractéristiques de ce lieu).

On ne saurait donc se cacher derrière quoi que ce soit pour justifier ces morts à la « pilule ». En tout cas la distraction ne saurait être invoquée car elle ne rime pas avec le drame. On est donc tenté de se demander ce qu’attendent les autorités pour interdire ou tout au moins réglementer l’accès à ce lieu incongru, à tout point de vue. Ou alors, n’y a-t-il pas eu suffisamment de cadavres pour cela ?